Programme

 

 

TQ2022 : Comment enseigner (avec) la traduction automatique ?

Programme

NB : l'horaire de la journée est décalé (11h-18h) afin de prendre en compte le décalage horaire

 

11h-11h30 : accueil et introduction

 

11h30-12h10 :

Traducteurs en ligne et apprentissage de l’anglais: observation et analyse de pratiques lycéennes

Aurélie Bourdais, Université Lumière-Lyon 2, ICAR 

Bien que les traducteurs en ligne n'aient pas été conçus à des fins d'apprentissage, les lycéens s'en sont emparés de façon massive, ce qui est en accord avec la nature bilingue du processus rédactionnel en L2 (Wang & Wen, 2002). Ces pratiques soulèvent toutefois des questions didactiques fondamentales sur l'apprentissage d'une L2 et restent à ce jour le plus souvent clandestines (Bourdais & Guichon, 2020).  

Une analyse des pratiques effectives d'élèves de niveau A2 (n=49) relatives aux traducteurs en ligne a été effectuée par le biais de captures d'écran dynamiques. Les vidéos réalisées donnent à voir des pratiques diversifiées, parfois pertinentes. Elles pourraient constituer le point de départ d'une réflexion pédagogique sur l'intégration de ces outils dans les classes d'anglais en vue d'accompagner les élèves dans le développement d'une MT literacy (Bowker & Ciro, 2019), dans une perspective d'autonomie langagière (Germain & Netten, 2004).

 

12h10-12h50 : 

Quelle place pour les outils de traduction automatique dans l’apprentissage des langues chez un public LANSAD ?

Carmenne Kalyaniwala, Nicolas Molle, Guillaume Nassau, Sophie Bailly,Corinne Landure, Université de Lorraine / ATILF UMR 7118 

Les études diverses autour du développement des outils de traduction automatique (désormais OTA) suggèrent que l’arrivée de méthodes nouvelles a largement contribué à améliorer la qualité des traductions obtenues. Ces avancées posent de multiples questions sur le statut et sur les utilisations des outils de TA par l'apprenant.e dans le cadre de l'apprentissage des langues. Or, si des études se sont penchées sur l’utilisation des outils de TA pour la formation de spécialistes en traduction, peu de recherches de terrain ont été menées auprès d’apprenants de langues spécialistes d’autres disciplines alors même que le recours à ces outils semble massif chez ce public. Nous avons ainsi entrepris une enquête auprès d’environ 500 étudiant.e.s afin de dresser un panorama de leurs connaissances, de leurs utilisations ainsi que de leurs perceptions de ces outils. Nous proposons, pour cette présentation, d’en révéler les premiers résultats.

 

12h50-13h30 : 

Let’s talk about MT: Raising awareness in Swiss universities 

Alice Delorme Benites, ZHAW ; Maureen Ehrensberger-Dow, ZHAW ; Elizabeth Steele, Berner Fachhochschule ; Sara Cotelli, Université de Neuchâtel ; Caroline Lehr, ZHAW 

Since the advent of neural machine translation, we have been witnessing a major change in written multilingual practices not only on websites and social media but also in academic contexts. Both translation of content and multilingual communication have suddenly become available at the click of a button instead of being entrusted to trained translators and linguists. In a country like Switzerland, with its long tradition of multilingual text production in the three official languages plus English, these developments are welcome but are also being viewed with some caution. A variety of new and creative practices have emerged amongst individuals, yet most of them remain undocumented and unguided. Our project explores current attitudes and practices regarding MT in Swiss universities. Initial results show how user profiles (e.g. students, teachers, researchers, academic support staff) call for differentiated approaches to fostering MT Literacy.

 

13h30-14h30 : PAUSE REPAS 

 

14h30-15h10 : 

Enseigner la traduction automatique aux étudiants hors des disciplines langagières 

Lynne Bowker, École de traduction et d’interprétation, Université d’Ottawa 

On estime que plus d’un billion d’utilisateurs emploient des systèmes de traduction automatique, et la plupart entre eux n’ont pas de formation en traduction ni en linguistique. Comment est-ce que ces gens sans un bagage linguistique naviguent le terrain parfois complexe autour de l’utilisation de tels outils ? Est-ce qu’ils adoptent une approche critique par défaut ? Ou bénéficieraient-ils d’une initiation à ce sujet ? Dans cette conférence, on va partager notre expérience d’enseigner une approche critique à la traduction automatique aux étudiants universitaires de première année à l’Université d’Ottawa qui suivent une vaste gamme de programmes hors des disciplines langagières.

 

15h10-15h50 : 

From Minitel to Apple Watch: Students' use of online translation services and pedagogical solutions for second language learning 

Errol O'Neill, University of Memphis 

Since Gachot's translation service launched on Minitel in the mid-1980s, the availability and quality of online translators (OTs) has continued to increase. Second language instructors’ strategies for dealing with student use of these tools have varied, from a “detect and punish” approach to increased tolerance or acceptance of OT usage. Given the ubiquity of online translation, the fact that a large majority of students already use OTs, and the near-impossibility of preventing their use, a pedagogically-sound, research-based solution would be to train students in how best to use (or not use) OTs to promote technology practices that are more responsible and beneficial to their learning.

 

15h50-16h15 : pause

 

16h15-16h55 : 

Enseigner la grammaire avec la traduction automatique : quelques propositions pour la première année de licence (L1) en Langues étrangères appliquées (LEA) 

Caroline Rossi, Laboratoire ILCEA4 Univ. Grenoble Alpes 

Dans le prolongement de travaux en cours sur les apports possibles de la traduction automatique neuronale à l’enseignement des langues (Carré et al., à paraître ; Rossi et al., à paraître), nous présenterons l’adaptation de contenus de formation élaborés dans le cadre du projet européen MultiTraiNMT (www.multitrainmt.eu), pour un public d’étudiant-e-s de L1 LEA de l’Université Grenoble Alpes, dans un cours de grammaire anglaise. Cette adaptation sera décrite sans que sa mise en œuvre puisse être appréciée, puisqu’elle doit être mise en place en 2022 pour la première fois. Pour compléter les propositions de contenus de cours et d'activités, nous ferons une série de remarques sur la nécessité d’engager une réflexion éthique que D. Kenny appelle de ses vœux depuis 10 ans (Kenny 2011), et qui est désormais bien plus présente dans la littérature, mais le plus souvent absente de nos programmes de formation. Nous reprendrons alors à notre compte une question de L. Bowker et J. Buitrago Ciro : « ce n'est pas parce que nous pouvons utiliser la traduction automatique qu’il faut le faire [de façon systématique] » (2019 : 79).

 

16h55-17h35 : 

Intégrer la traduction automatique dans un cours de traduction de licence LEA : retour sur expérience 

Rudy Loock, Université de Lille et UMR « Savoirs, Textes, Langage » du CNRS, Sophie Léchauguette, Université de Lille et ULR 4074 CECILLE, Benjamin Holt, Université de Lille et UMR « Savoirs, Textes, Langage » du CNRS 

Avec cette communication, nous souhaitons présenter les résultats d’une expérience menée auprès d’étudiant(e)s inscrit(e)s en troisième année de licence LEA (Langues étrangères appliquées) à l’Université de Lille. En particulier nous dressons le bilan de l’utilisation des traducteurs en ligne comme outils d’aide à la traduction mais aussi à la rédaction, et fournissons les résultats d’une étude visant à évaluer la capacité des étudiant(e)s à corriger les erreurs de la traduction automatique dans le cadre de la traduction d’un texte journalistique de l’anglais vers le français (Loock & Léchauguette 2021). Nous expliquons l’adaptation de nos enseignements qui a suivi cette expérience (cours mais aussi évaluations), et fournissons des résultats complémentaires afin d’affiner notre analyse. In fine, notre objectif est de nous interroger sur la façon de former des étudiant(e)s qui ne se destinent que de façon très minoritaire à la traduction professionnelle à une utilisation raisonnée des traducteurs en ligne, en développant leur « MT literacy » pour reprendre le terme mis en avant par Bowker & Buitrago Ciro (2019), compétence qui nous semble désormais nécessaire pour tout(e) étudiant(e) en langues tant l’usage de ces outils est répandu.

 

17h35-17h45 : Clôture

 

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